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Est-ce que j’en ai pour 10 ans, 20 ans ?
Non.
L’analyse n’est plus illimitée ni interminable. Le temps de l’analyse varie en fonction de votre problématique, votre demande et votre décision. L’analyse a une fin mais n’est pas terminée pour autant.
Est-ce que l’analyste parle ?
Oui.
L’analyste parle. Il ne laisse pas un patient, un analysant dans le silence de son angoisse qu’il ne peut gérer seul.
Non.
L’analyste est dans le silence de ce qui advient chez le patient, l’analysant - que ce soit une émotion, une image, une parole ou son absence, un silence - , et chez lui.
Est-ce que l’analyste a des émotions ?
Oui.
L’analyste est un être humain qui s’exprime avec sa sensibilité. Il perçoit et reçoit la souffrance ou l’émotion du patient, de l’analysant. Il peut avoir cette sensibilité “à fleur d’âme”, tout en étant à distance, détaché mais empathique. Il sait différencier ses émotions de celles du patient, de l’analysant. L’émotionnel est le liant du travail. Certaines émotions partagées entre le patient, l’analysant et l’analyste , selon, ce qui se dit , se passe, l’instant, sont de grande valeur et d’une profondeur relationnelle.
L’analyste n’a pas à être“gentille”ou “méchante”, elle peut être attentive. L’analyste n’a pas à être “douce”ou “froide”, elle peut être chaleureuse. L’analyste n’a pas à être “une tête à penser”ou “une débile de service”, elle analyse, perçoit, capte, élabore, évalue. Et pourtant elle est tout ça. Elle n’a pas à être quelqu’un ou quelque chose dans la réalité du patient, elle l’est déjà sur la sphère transférentielle. Elle a juste à être, dans une qualité d’être avec ses ombres, ses inconnus, dans un sentiment d’humanité. Elle a une présence. Elle offre cet espace hors espace-temps diachronique où l’autre peut s’épancher, se déployer, se dire, se déplier dans cette rencontre. Elle n’évite pas le ‘sale boulot’, elle peut être sans concession, le travail analytique oblige à l’advenue de la conscience chez le patient, l’analysant comme chez l’analyste.
Et la relation transférentielle s’appuie sur une réalité, matérielle, un échange commercial où l’analyste offre cette prestation, sa compétence, pour laquelle il est rémunéré.
Est-ce que l’analyste est un médecin ?
Oui.
Certains analystes ont une formation universitaire médicale d’origine. Ils sont médecin ou médecin psychiatre. Les médecins ne sont pas des psychologues.
Non.
D’autres analystes ont une formation universitaire psychologique d’origine. Les psychologues ne sont pas des médecins, ils ne délivrent pas d’ordonnance. Ils ne sont ni des auxiliaires médicaux ni des paramédicaux.Les études universitaires des uns et des autres sont différenciées, encore actuellement.
Il est possible d’entamer un cursus analytique sans ces deux diplômes en adressant une demande de dérogation aux instances de l’Institut analytique où sera évaluée la demande. Dans les instituts de formation analytique, il est généralement demandé un bagage universitaire (au sens large) - depuis les textes européens régissant le titre de psychothérapeute - afin de s’aligner sur les compétences requises, et une formation en psychopathologie.