Mais avant ? Et après ?
Avant…
une demande qui se délivre en : un symptôme, une souffrance, une maladie, une question, une interrogation, une absence de sens, une douleur, un indépassable, un impossible à vivre, un obstacle en creux ou en plein, une vision, une image et tant d’autres manifestations qui émergent.
Oui je vais chez le “psy” parce que je souffre. Oui je vais chez le “psy” parce qu’une question me taraude , un symptôme me dérange, invalide ma vie.
Le patient, l’analysant n’en peut plus. Il ne se supporte plus. Il ne peut plus avancer. Il ne veut plus avancer. Il n’en veut plus.
Alors il est temps de ‘faire’ quelque chose ! D’ acter quelque chose ! Il a une demande verbale, manifeste, qui couvre la demande latente, mais une demande toujours authentique. La quête commence. La quête de l’individualisation.
Ou, et si et si...nous entrions dans le processus d’individuation proprement dit. Un travail souvent long sans être interminable et un prix “à payer”, mais toujours avec ce désir d’aller y voir, de comprendre, de savoir, de sentir, de saisir, non sans peur sans en connaître l’objet, non sans angoisse d’aller y toucher l’angoisse.
On y va. À la quête de son histoire, pour se sentir mieux, pour un peu de liberté, de la connaissance de soi en soi. À la quête de : “qu’est-ce que ça vient faire en moi ?”, “Qu’est-ce que ça veut en moi ?” “En serai-je libéré un jour ?”
C’est un projet ambitieux.
Et après…
pendant aussi… La relation est transférentielle-contre-transférentielle. Elles est dite asymétrique mais horizontale. D’analyste à analysant mais aussi d’être humain à être humain. L’analyste s’implique tout comme l’analysant. Chacun patient, chaque analysant reste responsable de lui-même. L’analyste n’a aucune autorité sur le patient ou l’analysant. Selon son choix, son désir, le patient, l’analysant peut arrêter. Il est acteur de et dans sa décision.
Même si le désir de l’analyste est frustré, déçu, conscient du potentiel non exploité de l’analysant. Même si l’analyste a plongé “corps et âme” dans ce chaudron des origines relationnelles, transférentielles. L’analyste a son mot à dire bien sûr, c’est son travail. Le dernier mot est pour l’analysant. Sa liberté.