Site en construction
65%
RETOUR

La psychologie des profondeurs

Vaste sujet de réflexion où n’interfère pas la notion de valeur de la méthode mais où le placement du désir du patient d’un résultat recherché et attendu est fondamental.

Différences entre les (psycho)thérapies et l’analyse ?

Nombreuses sont les thérapies à techniques variables (les TCC, les thérapies familiales, les thérapies corporelles etc) qui dans une relation de soutien, apportent le plus souvent une réponse concrète, tangible par rapport à une souffrance, un trouble psychique actuel, un trouble anxieux, un symptôme, et un soulagement immédiat, une solution pour continuer sa trajectoire personnelle et/ou professionnelle. Les TCC (Thérapies cognitivo-comportementales) par exemple sont reconnues efficaces pour traiter les symptômes phobiques, les troubles compulsionnels, les troubles anxieux, les problèmes de communication de couple etc. Ces thérapies s’appuient sur un objectif défini avec le patient (ou la famille dans les approches systémiques) qui sera de modifier des schémas de comportements individuels ou familiaux, des réactions émotionnelles, des mécanismes invalidants. Le fonctionnement du moi en sera plus souple et plus affirmé.

Le travail analytique s’en différencie :
-  en ce que le patient, l’analysant veut en savoir quelque chose de cette méconnaissance, de cette énigme en lui, et aller vers ce qu’il est ou devrait être. L’inconscient est mis au travail comme un partenaire avec lequel le moi du patient, de l’analysant va dialoguer.
-  en ce que l’analyste prend appui sur l’inconscient et ses manifestations, à partir des rêves pour les jungiens, dans une dialectique entre conscient et inconscient tout en tenant compte du rapport à la réalité et de son incarnation. Et l’analyste de se saisir de la scène transférentielle mise au travail dans cette rencontre et participante.

Je ne scinde pas le domaine de la psychothérapie analytique de celui de l’analyse. C’est un tout décomposé. Je différencie l’approche et le contenu. Une approche de travail analytique coordonnée et adaptée à la problématique du patient, de l’analysant. La distinction se situe entre le travail de l’individualisation et celui du processus d’individuation proprement dit, cependant appartenant tous deux à la dynamique naturelle de l’individuation. L’analyste utilise sa compétence acquise pour ces deux types d’approche dont parfois l’une se succède à l’autre. 

L’analyse

Le patient, l’analysant en a-t-il la conscience, une conscience, de ce qui lui arrive ? Sa conscience est-elle éveillée ? C’est quoi la conscience en travail analytique? Et ça veut dire quoi prendre conscience ? Une mise en conscience ?

Le cabinet de l’analyste est un lieu de confinement temporaire. Il est un lieu d’expérience du moi à visé d’éveil d’une conscience, de conscience sur soi et de conscience universelle. Une conscience à une conscience qui se réalise, une partie dans un Tout. Avec comme objectif un élargissement de la conscience.
L’inconscient personnel de l’analysant de quoi est-il fait ? De quoi en est-il responsable et en quoi? Mais sans un moi qui tienne, sécure, ancré, pas de rencontre ni de confrontation possible aux contenus de l’inconscient. La tasse ça passe. Gare à la noyade face à la déferlante de l’Inconscient. L’analyse est un dialogue du moi à l’Autre et de l’Autre à moi, avec un moi debout.
Et si on parlait de l’Inconscient Collectif, archétypique, de Carl Gustav Jung* ou “psyché objective”, l’Autre, là d’où naît la conscience. Là d’où émerge ma terre de conscience. Là d’où le “je”, émerge dans la confrontation entre moi et l’ Autre, le devenir du sujet à qui l’analyse est dédiée.

Aller vers l’Inconnu de l’Inconnaissable, des mots puissants pour une démarche humaine trébuchante mais volontaire. Le processus analytique est aussi un soin thérapeutique. Une action humanitaire pour l’autre de moi-même que je découvre blessé, avant de se tourner vers l’autre de la réalité objective extérieure. 
*Carl Gustav Jung (1875-1961), médecin psychiatre suisse.
" Temps diachronique"

C’est “quoi” l’individualisation ?

Certains se présentent  im-patient, de sortir d’une histoire personnelle qui les sclérose méchamment dans leur élan vital, d’avoir une vie à soi, une incarnation dans le monde, et d’y être heureux. Sortir d’un deuil gelé, d’un conflit de couple, d’un déséquilibre familial ou fraternel ou d’un écueil professionnel. Eux, moi, eux avec moi, moi avec eux, eux sans moi, moi sans eux, qu’est-ce qui dysfonctionne ? Quel est ce ‘jeu’ que je ne comprends plus ?  Quid de mon mal être existentiel ?Quel rôle je prends dans ce système? Il est demandé réparation, engendrement de soi-même hors d’une emprise, emprise familiale inconsciente et/ou réelle. Toujours ce mécanisme qui se languit à se répéter pour trouver une solution? Ça tourne en rond, y aurait-il un passage dans cet Ouroboros ? Appel à quelqu’un qui aidera à ce passage. D’abord quelqu’un de l’extérieur. Différents professionnels sous de multiples approches disponibles pour aborder la problématique.Le voilà en travail, en analyse. Le patient, l’analysant peut être suivi parallèllement par une  approche thérapeutique (respiration holotropique, hypnose, travail corporel ou énergétique, emdr etc) qui engage le corps réel, le corps vécu où s’engramment les mémoires et les traumas. Ce travail corporel s’inscrit dans un double mouvement de reconnaissance-désintégration d’un lieu corporel de mémoire traumatique, et de l’intégration, si une parole l’accompagne, d’une élaboration corps-esprit. Un dégagement, une construction, une reconstruction psychique. Un véritable fruit psychique qui tombe dans la corbeille de mon histoire en cours et/ou passée qui modèle et renouvelle le futur de ma vie, et en change les données. J’incarne le monde qui s’ouvre à moi dans l’émotion et la création.
Patient dans un processus d’individualisation où le moi se décolle, se dégage de cet indifférencié où le moi et le non-moi sont confondus, où la souffrance se perd entre le personnel, l’autre et celle du clan. Là où le système inconscient me ligote sur une chaise, à une place définie à la table familiale, parfois en place de symptôme de la famille. Inféodée à la loi inconsciente familiale érigée comme Loi ; principe destructeur de l’’individu’ sujet que chacun est amené à devenir.

Le patient reprend une autonomie psychique, d’action, de prise de décision et de choix de vie. Qu’il reste en  protection du cercle familial et/ou qu’il assume une autonomie sociale, professionnelle, amoureuse, financière hors du sein familial, c’est son choix. Phase où certains symptômes peuvent lâcher leur emprise, leur entreprise protectrice. L’oiseau quitte le nid et s’envole, convole à “autre désir”. Le moi personnel différencié décide et assume.

Le patient “sait”pour lui. Il est à un carrefour. Différentes options sont possibles. Le chemin n’est pas balisé. L’inconscient propose, le moi prend position, si les deux se cotoient. Le moi hésite... 

Il a envie de se tester, de tester ce petit espace de liberté personnelle acquis. On verra la suite plus tard. Et puis la vie ce sont aussi des rencontres, du hasard, ça ne s‘arrête pas à la rencontre analytique. Ou il a pris peur, a pesé le pour et le contre, et s’en est allé. Ou c’est plus pour lui cette affaire-là avec cet analyste-là, par contre il irait bien voir un autre professionnel dans la même branche, ou avec une orientation différente, ou carrément une autre branche de soins thérapeutiques. Chaque école analytique apporte une réponse, un niveau de réponse mais jamais la réponse. Soyons modeste. Nous contribuons.

Il a envie de s’arrêter...devant un mieux être, arrêter car des obstacles ont sauté. La voie est dégagée, je peux marcher, courir, sans paralysie, sans frein. J’ai restauré une image de moi défaillante. Je m’aime un peu, beaucoup. Je sais prendre soin de moi.Une pierre de plus déposée à son cairn et non plus un boulet traîné à “sa” cheville.
Il a envie de s’arrêter...devant une brutale réalité d’un écueil, d’un ‘monstrueux’ quelque chose qui surgit en conscience que l’on sent, que l’on voit, qui s’affirme. Une forme de maladie présente de génération en génération par exemple mais...le temps n’est pas venu pour aller y voir. Je ne suis pas prêt. Plus tard peut-être ou...pas. C’est déjà bien comme ça ! Profitons-en pour vivre cet espace libéré quand nous avons seulement survécu jusqu’à présent. Et quelle joie, de retrouver cette joie de vivre, d’oser des projets !

Oui le travail analytique libère.

C’est “quoi” le processus d’individuation ?

"Temps synchronique"
D’autres continuent la phase d’individualisation, certains arrivent avec un bagage analytique, pour un “plus en avant” tout en allant en arrière. Inscrit, inserré dans la société, le monde professionnel, pourtant, le patient, l’analysant bute, chavire, s’ennuie. Une autre question s’impose.
Le travail n’est pas découpé ainsi, aussi brutalement, et dans un temps linéaire entre l’individualisation d’abord et le processus d’individuation ensuite. Le processus d’individuation proprement dit est à l’oeuvre, présent toute notre vie, que le moi s’en saisisse ou pas il continue. Les deux se tricotent et se détricotent dans une analyse où le plan du sujet devient prioritaire sur le plan de l’objet. Le travail se complexifie sur une scène psychique subjective qui se diversifie sans omettre la relation d’objet, l’interprétation sur le plan de l’objet. Ce n’est plus seulement l’autre extérieur dont nous nous occupons mais l’autre de la scène intérieure, les autres, les figures de l’Inconscient. Dans le conflit des opposés là où surgit le symbole. En présence de la pensée symbolique et non plus la seule pensée concrète. Les deux types de pensée. Là est le terreau de l’analyse jungienne.

Nous plongeons (grimpons) dans les profondeurs (sur les hauteurs) de l’Inconscient, « La psychologie des profondeurs » ou la psychologie analytique de C.G Jung pour qui l’Inconscient est premier. L’Inconscient impersonnel sait.Autres parts, autres lieux, autre travail d’extraction de la conscience. Le processus d’individuation ou par exemple le travail de différenciation d’avec les représentations sociales et/ou collectives, ou le décollement du moi non pas des archétypes mais des représentations et des images archétypiques constellées par notre histoire individuelle et collective, ou la mise à jour de complexes autonomes, des imagos parentales, ou la déconstruction d’une tour bâtie en faux-self, ou la maturation de la capacité symbolique, ou…., et des découvertes, des inattendus. Du temps, un autre temps, de la patience. Tout le contraire d’une précipitation thérapeutique, d’un résultat immédiat. Le moi devient plus conscient de lui-même, défait de ses identifications et en retrait de ses projections mises à jour, retrait qualifié « d’effet thérapeutique par excellence» par C.G.Jung. La problématique qui lui colle à la peau se détache, le moi fait peau neuve prêt....
Sans oublier l’intensité du feu des affects sous-jacents et la subtile qualité des émotions. Le champ de l’émotionnel est souvent déclassifié pour n’en faire qu’un artefact du travail analytique. Affects et émotions vécus, re-vécus, émergents, à saisir, afin que le processus de conscientisation de l’image, du signifiant et du symbole, advienne. L’affect délivré seul est un soulagement immédiat, une abréaction utile, nonobstant sans effet transformateur de la psyché du sujet s’il n’est pas relié au complexe (au sens jungien) qu’il sature. Ce complexe qui navigue seul sur la psyché, ne se laisse pas facilement saisir. Un dialogue s’opère entre le moi, le complexe et les images de l’inconscient. Une écoute de l’émotion, une porte d’entrée de l’inconscient. Un travail sans compromis. L’inconscient n’envoie pas toujours un cadeau de bienvenue!.


Accéder à ce qui est Autre en soi personnifié sur cette scène psychique théâtrale, à la découverte de ses acteurs-trices qui s’y produisent. La rencontre et la confrontation à ces figures de l’inconscient qu’il s’agit d’objectiver et d’intérioriser pour l’analysant. Tout un programme projeté sur l’analyste et le champ transférentiel! Les imago parentales, les complexes, l’ombre, le double, l’animus, l’anima. Concepts-d’expérience simples à défiler, à nommer, denses à travailler jusqu’à l’intégration. Anima-animus archétypes riches de cette fonction d’être des médiateurs entre conscient et inconscient. Apport inestimable pour fonctionner dans la solitude de la confrontation post-analytique. La capacité d’auto-analyse acquise. D’autres manifestations de l’inconscient archétypique s’extériorisent telles les sychronicités (au sens jungien de coïncidences signifiantes), les images, l’irrationnel qui s’exprime et demande à être analysé et intégré dans le déroulé de sa vie psychique à l’instant t. L’irrationnel numineux subjugue souvent le moi conscient et le conduit à une inflation parfois excessive. S’y joint le rêve véhicule psychique priorisé par l’analyste jungien-ne pour engager cette confrontation du moi à l’inconscient.

L’analyse ouvre à un processus de maturation et de transformation de son rapport à l’Autre. Cette relation à l’autre intérieur redéfinit autrement non seulement la valence et la valeur affective de la relation à l’autre de l’extérieur mais également la conscience qui s’y déploie. … Et après.
« L’être-unique-séparé»* de Carl Gustav Jung. 
Un individu entier, incarné, séparé, parmi les autres individus de ce monde. Devenu un sujet. Un parmi d’autres. En lien avec son histoire et celle de ses ancêtres, dans un continuum spacio-temporel. En lien avec l’humanité, limité et se vivant limité. Mais confiant dans l’illimité de l’Inconnu qui s’ouvre à soi pour peu que le moi soit en lien avec l’espace du Soi dans la réalisation de celui-ci. Une nouvelle aventure. L’inconscient est créatif. Mais nous restons une énigme pour nous-mêmes. Nous ne sommes jamais arrivés. Et rien n’est jamais achevé mais je “saisis” le chemin de l’inachevé et j’y vais de mon pas.



* Carl Gustav Jung « La différenciation mène à l’être-unique-séparé » dans “La Vie symbolique”,Paris, Albin Michel, 1989, p.36.

Certifications récentes

et ciblée…
AFM Developpement / HPI Talents*: 
2021 : 
1 → “Accompagner des adultes surdoués/HPI” (Hauts Potentiels Intellectuels)
2 → “La douance au féminin”

Activité professionnelle

...principale, en dehors de l’activité libérale:
Fonction Publique Hospitalière :
de 1990 à 2013 :
→ Centre Hospitalier Loire Vendée Océan, Service de Psychiatrie Adulte, psychologue-psychothérapeute

Contacter votre psychanalyste

Armelle Favry-Hubert

Prise de rendez-vous par téléphone :
06 62 46 59 22

Merci. Nous vous répondrons dans les meilleurs délais.
Oops! Une erreur s'est produite. Nous vous invitons à nous contacter par téléphone ou à ré-essayer de remplir ce formulaire.

Aller chez votre psychanalyste

Itinéraire

Horaires

Du mardi au jeudi
08h30 - 21h00
Vendredi & samedi matin
Sur demande

Contact

Par téléphone
06 62 46 59 22
Adresse
11 chemin Enclose
La Fillaudière
44840 Les Sorinières

Comment venir ?

En voiture
Par le bus
C4 arrêt Papillons ≈ 10 minutes à pied

À propos

J’ai décidé. Je viens. Que ça dure une séance, quelques séances ou quelques années, je suis là, je veux le meilleur pour moi. Je me projette dans le futur de mon potentiel bien que je me sente tiré, attiré par un passé qui me rend prisonnier de mon présent, un présent qui me retient de mon futur.

Je différencie l’approche et le contenu. Une approche de travail analytique coordonnée et adaptée à la problématique du patient, de l’analysant. La distinction se situe entre le travail de l’individualisation et celui du processus d’individuation proprement dit, cependant appartenant tous deux à la dynamique naturelle de l’individuation.
CréationMentions légalesMoyens de paiement  Espèces - Chèque - Virement - Carte bancaire